RECHERCHES SUR LE VILLAGE DE LA SALVETAT SAINT-GILLES
REALISEES PAR Fernand PIFLEAU (1867-1942), bibliophile
ORIGINES
d’Alby, de Carcassonne, de Nîmes, de Béziers et de Foix. Ils firent leur partage vers l’An 946.
Le comté ou diocèse de Nîmes fut divisé en deux
parties. La partie supérieure
échu à Raymond II sous le nom de comté de Nîmes. La partie inférieure fut la part de Guillaume
III. Dans cette partie
étaient comprises l’abbaye et la ville de Saint-Gilles
situées sur la rive occidentale du Rhône, où passe depuis le
canal de Beaucaire à Aigues-Mortes.
Raymond II Comte de Rouergue entreprit le
voyage de Terre Sainte vers l’An 1000 ou 1010. Son fils Hugues lui succéda et prit le titre de
comte de
Nîmes. Cette branche des comtes de Rouergue s’éteignit en l’année 1066
comme on le verra plus bas. Les comtes de Toulouse en héritèrent.
trois fils, Guillaume, Hubert, Raymond
et une
fille nommée Almodis, qui épousa Pierre Comte de Melgueil ou de Substrintion,
en Septimanie. Son fils aîné mourut jeune et Guillaume lui succéda sous le nom
de Guillaume IV. Raymond puîné du même Pons fut le premier qui se soit qualifié
de Comte de Saint-Gilles parce qu’il eut d’abord cette portion du diocèse de
Nîmes. Dans son partage, soit par la dévotion qu’il avait envers ce saint, soit
par affection pour son premier patrimoine, il ne prit souvent que ce simple
titre dans les actes, après même qu’il eût succédé au Comte de Toulouse. Ce qui
lui fit donner le titre de Raymond de Saint-Gilles.
Elle mourut en 1066 sans enfants et sans avoir fait testament. Son mari
disputa cette
succession aux Comtes de Toulouse parents de Berthe au 4°
degré, seuls héritiers naturels, par une guerre qui dura
jusqu'en 1079. Ces derniers en sortirent triomphants et Raymond de
Saint-Gilles devint alors Comte de Rouergue.
pourraient se
renouveler.
FONDATION DU CHATEAU
DE LA SALVETAT
Dans ce but il fit construire un château, sous le nom de vocable de
Saint-Gilles, véritable poste d’observation et de défense, situé sur l’arête
presque à pic d’un plateau dominant de 90 mètres d’altitude et longeant la rive orientale du petit
cours d’eau appelé l’Aussonnelle, entre Plaisance du Touch et Léguevin, à 16 km
à l’ouest de Toulouse.
Cette construction eut lieu dans l’espace de temps compris de 1088 à
1096. C'est-à-dire depuis l’avènement de Raymond IV jusqu’à son départ pour la
première croisade.
En l’année 1167, la peste sévit dans le pays toulousain avec une terrible
intensité –quarante cinq religieux périrent dans l’espace de deux mois au
monastère de Grandselve. Toulouse paya un riche tribut à l’épidémie au point
que les Capitouls effrayés quittèrent Toulouse pour établir le siège de leurs
délibérations à Bourg Saint Bernard. Mais l’épidémie gagnant dans cette
direction, ils transportèrent leur siège au Château [de la Salvetat]
Saint-Gilles.
En 1473, la peste et la famine désolèrent le pays, Lauret à la tête de
sa Compagnie se réfugia successivement à Revel et à Gaillac. Les mêmes fléaux
recommencèrent leurs ravages, la cour en 1494 se retira à Saint Félix du
Lauragais, au Bourg Saint-Bernard et à la Salvetat Saint-Gilles "
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en
1793. Ce domaine fut saisi, morcelé et vendu comme "Bien National" sous la Révolution. Le
Conseiller de Marsac était aussi propriétaire de l’immense château de
Labastide-Beauvoir.
Dessins réalisés en 1881 par F. pifleau : Esquisse 1 Esquisse 2