clubpetanque

Création d’un club de pétanque à La Salvetat Saint Gilles :

Ç’était vers 1955 :

Nous jouions le dimanche sur la place de l’église sous les platanes, ou sur la place de la bascule, devant les dépendances du château.
Les joueurs se retrouvaient là,cela créait une certaine animation.

Contre l’église à l’ombre sous les platanes, derrière la statue de la Vierge,

et sur la place de la bascule et de la mare (en cours de comblement : en 1956) :

Le terrain n’était pas fameux, à cause des débris de bois et de branchages, recouverts de terre au cours d’anciens travaux.

Anecdote :

Un tireur a voulu ‘’déquiller’’ une boule trop près de cochonnet, il l’a ratée mais la sienne est partie trop loin et a dévalé le talus du « Coustou »,
jusque sur la route, heureusement, sans toucher personne !

Puis, un jour, quelqu’un a lancé l’idée suivante :

Pourquoi ne ferions-nous pas un terrain au bord de l’Aussonnelle

Et, c’est comme cela que c’est parti pour un nouveau terrain de boules.

L’idée ayant germé, voilà les joueurs, armés de croissants, de bêches, de sarclettes, et de brouettes, en train de couper les buissons, de désherber et de niveler le pré.
Il fallait sortir toute l’herbe et la terre, sur une épaisseur de 10 cm au moins.

Tout cela fut fait dans une très bonne ambiance. Il y en avait qui se reposaient souvent et d’autres qui montraient leur talent de jardiniers et de cultivateurs.

Des poses boissons et casse-croute, avaient lieu assez souvent, animées par des histoires ou des souvenirs du temps passé ! Quand les hommes parlent entre eux,
ce n’est pas triste, (vous en savez quelque chose) ; et quand ils parlent des femmes, hou là là ! Bouchez les oreilles chastes ! Il n’y avait encore pas de parité au club !!!

Donc, revenons au terrain:

Il faut dire qu’à cette période, le terrain en question, était un pré avec des broussailles, en contre-bas de la route, il descendait jusqu’au bord de la rivière, il y avait un
morceau de terrain à peu près plat au pied des platanes plantés en bordure, lesquels, créaient l’après-midi, un ombrage apprécié.

Depuis la route, les ‘’jeunes’’ juchés sur leur vélo, avaient l’habitude de descendre le pré à fond de train et de remonter à toute vitesse sur le pont enjambant la rivière.
Je me souviens qu’un jour, je faisais partie du groupe de ces ‘’sportifs’’ et lorsque je remontai à toute vitesse sur la route depuis le pré en prenant le virage, à la corde,
pour passer sur le pont, j’entendis quelqu’un dire :

--- « Bonjour mon fils, que Dieu vous bénisse !! ».

C’était un Frère de l’école catholique de Pibrac qui descendait la côte de la route, lui aussi à tout berzingue. Il est allé raser le parapet gauche du pont : quelle frayeur pour
les deux ‘’coureurs’’.

Vint enfin le moment où nous avons commencé à jouer, il fallut se familiariser avec les ressauts intempestifs des boules, la terre n’étant pas encore suffisamment damée.
Mais peu à peu, le terrain devenait très moyennement possible, sauf après la pluie qui détrempait le sol. Plusieurs jours étaient nécessaires pour pouvoir rejouer

Les vaches de D P. venaient boire sous le pont et montaient parfois sur le terrain de boules qu’on aperçoit en arrière et au-dessus ! (Avec de bons yeux, on peut apercevoir une vache
en haut sur le bord du terrain derrière un platane).