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ls sont une dizaine dans un champ sur les hauteurs de Plaisance-du-Touch, détecteur de métaux, pelle et sacs de collecte en main à la recherche des traces du crash d’un avion Allemand, Focke Wulf 190, en août 1943. Ils sont membres bénévoles de l’association "Aérocherche". Avec Gilles Collaveri, le président, dès que le détecteur signale la présence de métal dans le sol,ils creusent et sortent un fragment fondu, tordu qui sera plus tard analysé et permettra de confirmer l’accident.

Gilles Collaveri explique le choix du terrain : "Suite au témoignage d’un plaisançois , Joseph D’Alpos, rencontré en 2017, qui avait assisté à la scène. Ses souvenirs étaient intacts parce qu’il était marqué par son départ pour le Service du Travail Obligatoire ce mois là. Les descriptions étaient tellement précises que nous avons pu trouver dans les archives la trace de ce crash. Avec toutes les autorisations requises (du propriétaire du terrain, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, nous sommes venus rechercher des fragments de cet avion".

Sur le terrain, très occupés par leurs recherches ces archéologues échangent sur leurs découvertes avec Fabienne Péris, conservateur au musée aéronautique Aeroscopia de Blagnac qui mentionne "au-delà de la recherche, de la reconstitution historique, l’association permet de retrouver des personnes qui ont vécu les faits mais aussi les descendants tous ces élément apportent une dimension humaine à la démarche. Au musée, tout le travail de recherches, archives, coupures de journaux, objets divers, de l’association est exposé".


Une nouvelle façon de raconter l’histoire"

Par son  goût et sa passion pour l’histoire des avions et des hommes qui les pilotaient, archéologie aéronautique "est une nouvelle façon de raconter l’histoire de l’aéronautique, elle associe l’humain, la technique et l’histoire, avec un souci de rigueur extrême" ajoute Gilles Collaveri. Ce type d’archéologie bien spécifique déploie ses recherches jusque dans les années 1950

Appel à témoins

Pour arriver à reconstituer l’histoire, Gilles Collaveri lance un appel : "Nous cherchons des témoins, une personne âgée d’une quinzaine d’années pendant la guerre ayant assisté à un crash ou l’ayant raconté à ses descendants, dans la région toulousaine capables de nous indiquer avec précision un emplacement où un avion est tombé pendant la guerre. Autour de Francazal, par exemple, de nombreux accidents ont eu lieu : un habitant de Cugnaux ou de ses environs saurait-il nous indiquer un site de crash près de la base ? Le 19 juillet 1943, un chasseur de type Focke Wulf 190 s’écrase à Saint Martin du Touch et explose : où est-il exactement tombé ? Ce sont aujourd’hui les derniers témoins de tels événements que nous recherchons".